Arrivés en fin de matinée à destination, nous avons trouvé un homestay (une maison d'hôtes) dans un petit village au milieu des rizières. Nous devions initialement dormir à l'étage de la maison familiale, dans la pièce commune (qui sert souvent à loger les touristes), mais c'était le soir de la finale de la coupe du monde de football, et toute la famille avait prévu de regarder le match au milieu de la nuit (décalage horaire oblige). Nous avons donc choisi la chambre à côté, histoire de pouvoir dormir un peu ! Grand bien nous en a pris, car la soirée a été animée ! Et nous, pauvres petits vieux arrivant en peinant à la trentaine et travaillant dur pendant la semaine, on demande juste à dormir quand la nuit vient après 4h de moto dans la journée...
Nous avons passé l'après-midi à nous balader en moto sur les petits chemins traçant entre les rizières, d'un village à l'autre de maisons sur pilotis, à admirer ces montagnes et les dégradés de vert du riz et de marron de l'eau. Une fois encore, comme à Sapa, nous étions à la période du repiquage du riz, cette fois-ci pour la deuxième récolte (il y a en général deux récoltes de riz par an au Viet Nam). Les champs étaient remplis de travailleurs, qui nous ont invités à venir les aider, histoire de nous inculquer quelques notions d'agriculture vietnamienne !
Les rizières et les belles maisons des Thaï et des Hmông en arrière plan
Nous avons eu de la chance: pas de pluie, un soleil de plomb à peine troublé par quelques nuages. Notre peau s'en souvient, malgré nos tentatives de la protéger avec de la crème solaire indice 50, qui n'a rien fait d'autre que de nous faire rougir encore plus vite... Ca existe, les contrefaçons de crème solaire Garnier ???
Le travail dans les rizières
Les Hanoiens s'essayant au repiquage de riz: c'est pas très efficace... et les lignes ne sont pas très droites ! Mais ça fait bien rire les locaux !
Une maison typique
Les montagnes jouant avec les nuages se reflètent dans l'eau des rizières
Les premières pousses de riz sont cultivées dans une parcelle (les parcelles les plus vertes, en arrière plan). Puis elles sont séparées, mises dans des paniers, et dispatchées dans les autres parcelles pour être repiquées, c'est-à-dire replantées dans la boue, plus espacées les unes des autres pour avoir la place de se développer.
Notre homestay ressemblait un peu à ça ! Au petit matin, la vue du soleil se levant sur les rizières met de bonne humeur pour toute la journée...
Le deuxième jour, nous nous sommes éloignés de Mai Chau pour aller à la découverte des petites routes aux alentours. Nous avions en particulier repéré un lac sur la carte, qui nous paraissait bien adapté pour un petit bain ! En réalité, ce lac de barrage était inaccessible car trop encaissé, mais à la place nous avons découvert une jolie région, peu ou pas touristique, et tout aussi jolie que Mai Chau.
Des rizières en terrasse
Après quelques kilomètres, nous avons repéré une jolie rivière de montagne avec des petites piscines et en avons profité pour nous rafraichir un peu !
A la sortie du bain, nous avons vu débarquer à toute allure sur la plage un troupeau de vaches menées par une famille (le père, la mère et la fille; tout le monde s'y met pour aller faire paître les vaches). Elles nous ont délogées de notre petit paradis juste au moment où une pluie d'orage arrivait. La famille a trouvé refuge sous un gros rocher, tandis que nous nous contentions de nos capes de pluie. Eux nous regardaient d'un air plutôt étonné, ils ne devaient pas voir souvent de touristes par ici ! Encore moins des Hanoiens qui veulent caresser les vaches... Hein Alberto !
Après quelques autres kilomètres, et une tentative un peu ratée de trouver un repas végétarien pour Alberto (ici ce n'est vraiment pas facile: toutes les soupes sont cuites avec des morceaux de viande...), nous sommes arrivés au lac, mais aucune route n'y descendait vraiment. Nous avons donc pris celle qui serpentait tout autour, et avons eu la bonne surprise de découvrir une immense cascade, à la sortie d'un village. Deuxième bain de la journée, à remous et jets massants ! Le bonheur...
Quand on vous dit qu'elle était plutôt balèze la cascade...
La cascade était presque invisible de la route, c'est par hasard que nous l'avons aperçue. Les habitants du village nous en ont indiqué l'accès et ont gardé nos motos contre quelques dongs !
Voilà, au bout de ces deux jours de verdure, il est déjà temps de rentrer à Hanoi ! Pendant que les paysans préparent les champs pour le repiquage, nous renfourchons nos motos et repartons à vive allure vers la grande ville !
En conclusion, ce petit coin de montagnes, moins éloigné que Sapa et les montagnes de la frontière chinoise, est une très bonne surprise : les paysages sont magnifiques, les habitants très accueillants et souriants, et le lieu est beaucoup moins touristique, donc plus tranquille. On peut s'y rendre en moto et explorer les alentours très facilement !
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