jeudi 17 juillet 2014

Petit tour en Thaïlande : Koh Mak

Nous avons poursuivi notre périple en Thaïlande sur une petite île tranquille, située à la frontière cambodgienne, loin des îles ultra touristiques du sud. Maxime a choisi notre destination par hasard, sur google maps, en cherchant une île pas trop loin de Bangkok... et il a eu du flair !


http://www.kohmakguide.com/wp-content/uploads/2011/01/Koh-Mak-Island-Map.jpg
Sur cette carte, vous pouvez visualiser dans quel coin se situe l'île

Après environ 6h de bus depuis Bangkok (bus climatisé avec service à bord, collation et boissons gratuites, sur de belles routes bien régulières et avec un chauffeur roulant normalement, pour la modique somme de 250 baths par personne soit environ 6 euros), nous arrivons juste à temps à l’embarcadère pour attraper l'unique bateau quotidien qui dessert l'île. Et oui, c'est la saison creuse, donc un bateau par jour seulement ! Nous comprendrons vite pourquoi c'est la saison creuse : la saison des pluies est bel et bien arrivée en Thaïlande !

Sur le fast boat équipé de 3 moteurs surpuissants qui nous emmène au large, nous essuyons de bons gros grains tropicaux qui nous détrempent en quelques minutes. On se protège tant bien que mal avec nos gilets de sauvetage, et au passage on fait la rencontre de Barry, un habitant de l'île, qui nous demande comment on a trouvé son île. Quand on lui dit que c'est le hasard qui nous amène là, il nous répond que nous sommes très chanceux, car c'est l'une des dernières îles préservées du tourisme de masse en Thaïlande. De plus à cette période nous devons être au maximum 20 "étrangers" sur l'île !
Nous arrivons, trempés mais heureux d'avoir réussi à garder nos sacs à dos secs. C'est sans compter la pluie sur l'île et l'attente d'un taxi qui ne vient pas. Nous faisons connaissance avec l'hospitalité des îliens: Barry nous emmène à notre hôtel sur son scooter, malgré l'averse !

A l’hôtel, qu'on avait réservé sur internet, on nous annonce qu'en raison de la saison basse et des tempêtes qui vont avec, normalement ils sont fermés, mais comme ils n'ont plus internet depuis la dernière tempête, ils n'ont pas pu nous prévenir. Ils nous ont donc quand même préparé un bungalow mais le resto et le bar sont fermés. Soit, nous on est pas trop compliqués, un bungalow au milieu des cocotiers avec vue sur la mer ça nous va !

Après une première ballade dans l'île entre deux averses, nous allons manger, sur les conseils de Barry, au restau de fruits de mer construit comme une avancée sur pilotis sur la mer. C'est là qu'en regardant la pluie tomber, nous dégustons les meilleurs fruits de mer que nous ayons jamais goûtés, relevés au piment, aux herbes, à l'anis, au curry entre autres... Avec le sourire des restaurateurs en prime, et au prix d'un jambon beurre à Paris ! Nous y retournerons donc chaque soir passé sur l'île.

La nuit, nous comprenons pourquoi les touristes n'affluent pas à cette saison: c'est la tempête tropicale qui guette ! Sur le bateau, on nous avait bien dit que nous étions chanceux qu'il y ait un bateau ce jour-là au vu du temps ! Le lendemain, aucun bateau ne quitte l'île, trop de houle.

Nous louons un scooter pour parcourir l'île et découvrir ses plages et ses mangroves, entre les averses. Et on n'est pas déçus ! Plages de sable blanc interminables et désertes, petits villages de pêcheurs, chemins perdus entre les hévéas (la culture majoritaire sur l'île) pour rejoindre la mer, ...
Jugez-en plutôt vous mêmes, avec ces photos :



Tout le long de cette plage, différents resorts ont installé des bungalows qui sont assez bien intégrés dans le paysage, ce qui ne dénature pas la beauté de l'île. D'ailleurs, la hauteur des constructions sur l'île obéit à une règle simple: pas de bâtiments plus hauts que le plus petit cocotier poussant sur le terrain. Pour éviter l'ouverture de gros complexes touristiques et l'arrivée des dérives qui vont avec (prostitution et casinos), les 3 familles propriétaires de l'île se réunissent chaque année et donnent ou non leur aval à la construction des nouveaux projets.

Une jetée, au sein d'un hôtel, mais ouverte à tous, où viennent pêcher les îliens

Vue dégagée sur le large

Baignade sur une plage déserte



Un pêcheur prépare son bateau en attendant la marée haute


Un petit temple sur la plage

La mangrove

Un bénitier piégé dans des coraux

Ici, les fonds semblent encore riches en coquillages et en coraux ! Nous avons trouvé d'énormes bénitiers sur la plage. Dans l'eau, d'énormes oursins noirs se sont invités à notre baignade...


Nous avons aussi découvert avec plaisir l'hospitalité des habitants de l'île ! Nous ne parlions quasiment jamais la même langue, mais nous étions accueillis avec le sourire dans les petits bistrots au bord de la route. Personne ne nous a fait payer plus cher car nous étions des touristes et personne n'a essayé de nous arnaquer !

Nous avions prévu de rester 4 nuits sur cette île, mais nous avons finalement choisi d'écourter le séjour d'une journée, par peur de ne pas avoir de bateau le lendemain. Une dernière petite histoire au retour :  pris dans un grain, nous ne voyions plus aucune île ni côte proche pour servir de repère au capitaine du bateau, qui semblait un peu perdu... Après quelques coups d'oeil à gauche puis à droite, une tentative pour retrouver son chemin, 5 minutes d'hésitation et un demi tour près d'un ilot, un passager a sorti le gps de son iphone et l'a tendu au capitaine, qui a pu retrouver son chemin facilement !

Vous l'aurez compris, notre court séjour en Thaïlande nous a beaucoup plu ! Nous avons apprécié le contact avec la population Thaï, souriante et aimable, et la meilleure organisation générale que nous avons ressentie à Bangkok comme sur les routes du pays. Une semaine, c'est un peu court pour tirer des conclusions, cependant !




mardi 15 juillet 2014

Petit tour en Thailande: Bangkok

En juin dernier, nous avons décidé de faire escale en Thaïlande pour y renouveler nos visas. Bien entendu, nous avions la possibilité de les renouveler à Hanoï, moyennant des "pots de vin" plus ou moins importants; nous avons préféré l'option "sortir du pays"!

Arrivés à l'aéroport de Bangkok, le changement est radical! Les douanes sont efficaces, tout est bien rodé et bien indiqué, pas un papier ne traîne par terre, le métro aérien relie l'aéroport au centre ville de Bangkok, bienvenue dans la civilisation !

Bienvenue au pays du sourire, et on comprend très vite pourquoi ce surnom : les gens qui croisent notre regard dans la rue nous sourient et nous disent tous bonjour ! Si nous avons besoin d'aide, il y a toujours quelqu'un pour nous rendre service, et cela sans nous demander d'argent en échange ! Quand nous cherchons un produit et que nous rentrons dans un magasin, on nous indique immédiatement où aller pour le trouver, même si c'est chez le concurrent d'en face ! Même les policiers sont souriants et s'empressent de nous aider quand nous sortons notre carte dans la rue ! Vous nous trouvez peut-être bizarres, mais ça nous change de Hanoi !

Bangkok est une énorme métropole où vivent près de 15 millions de Thaïs (plus de 20% de la population). Pas possible de tout visiter en quelques jours ! On a donc décidé de nous orienter d'abord, en bons touristes, vers le quartier regroupant les temples les plus connus, puis de nous intéresser à la street food, délicieuse, et enfin de nous adonner au shoppiiiiiiing !

Après une première nuit passée dans un petit hôtel d'un quartier tranquille, nous voici en pleine forme pour nous attaquer à Bangkok !

Au petit matin, Amélie savoure de lire enfin un journal avec une actualité nationale et internationale digne de ce nom !

Nous commençons notre visite par les temples (temple = wat) : comment ne pas rester ébahis devant un tel étalage de dorures, mosaïques, sculptures, peintures, décorant les maisons de Bouddha ! Du sol au plafond, ces immenses lieux de cultes datent pour certains de plusieurs centaines d'années.

Le plus grand temple est le Wat Phra Kaew, construit dans la même enceinte que le Palais Royal. C'est une impressionnante succession de tours dorées et ornées de mosaïques, de temples abritant des statues de Bouddha, de cloîtres et de cours.

Le Wat Phra Kaew

Wat Phra Kaew 

Wat Phra Kaew

Ces petits Bouddhas en détail d'un poteau ne font pas plus de 20cm de haut !

Ceux là sont un peu plus costauds, ils ont intérêt car ils portent une tour !

Le Bouddha d'émeraude du Wat Phra Kaew est une des statues de Bouddha les plus connues de Thaïlande. Sous son manteau d'or et ses autres ornements changés régulièrement, la statue est faite de jade. La statue a été découverte dans le nord du pays, puis emmenée au Laos par un des premiers souverains de ce pays, avant d'être ramenée au pays par le roi Rama premier du nom, batisseur du Palais et des temples annexes.

Voici le genre de peintures qui recouvrent entièrement les murs du cloître entourant le Wat Phra Kaew, en racontant l'histoire du pays.

Le Grand Palace (la résidence royale officielle).

Les petits moines aussi ont des iphones pour se prendre en photo en face du Palais royal !


Le Wat Phra Kaew et le Palais Royal vus du parc royal : juste immense !
 
Un autre temple est très visité à Bangkok : le Wat Pho. On y trouve une des plus grandes statues de Bouddha au monde. 

Le Bouddha couché du Wat Pho: 46m de long et 15m de haut ! Il est recouvert de 3 couches de feuilles d'or.

Les orteils du Bouddha couché, entièrement gravés

La plante de ses pieds, incrustée de nacre

Le détail du nacre

Ballade dans les allées de Wat Pho

 
Wat Pho

Les temples sont des lieux de culte actifs, où les Thaïs se rendent quotidiennement pour prier, ou pour une retraite spirituelle de plusieurs jours.

Ils collent de petites feuilles d'or en offrande sur les statues de Bouddha quand ils viennent prier. Nous avons même vu un distributeur de billets à côté du point de vente des feuilles d'or, en plein milieu d'un temple !

Les statues de Bouddha sont habillées et leurs habits changés régulièrement.

Dans un autre style, le Wat Arun de l'autre côté de la rivière Chao Phraya

La rivière Chao Phraya traverse Bangkok de part en part, et est le lieu d'un trafic intense, entre les bateaux-transports en commun, les barques de transport de touristes et les bateaux de transport de marchandises.
Pour la petite histoire, en sortant du Wat Pho, nous empruntons un tuc-tuc, ces sortes de mobylette à 3 roues équipés d'un banc couvert à l'arrière, et destiné presque exclusivement au transport des touristes crédules. Nous voulions nous rendre à Wat Arun, juste de l'autre côté du fleuve, mais en voiture, il faut faire un détour pour la traversée. En négociant ferme sous la pluie (nous comprenons maintenant le sens du mot "mousson"), nous réussissons à faire baisser le prix à 150 baths (environ 4 euros) pour un petit périple de 15 minutes. Pour le retour, nous comprenons qu'il y a des bateaux qui traversent en quelques minutes pour ... 3 baths par personne !!!!! 

La vue sur les gratte-ciels du haut du Wat Arun: quel contraste entre la modernité de Bangkok et l'architecture de ses temples !

Même pas peur...


En sortant des temples, quelle ne fut pas notre surprise de en s’apercevant qu'ici, les voitures s'arrêtent pour laisser passer les piétons !!! Ah bon, la loi du plus gros véhicule ne s'applique pas ici ? Et en plus, les gens nous sourient en nous laissant passer ! C'est vraiment un autre monde...

Alors, ici, si tu as un problème avec ta télé, tu la descends dans la rue des télés, et ils te la réparent au milieu des passants !

Tuk tuk et marchand ambulant


Street food : beignets

 Street food: pad thai ! mmmmh !

La nourriture Thai ne faillit pas à sa réputation : succulente ! et vraiment pas chère... Le mélange des épices et des herbes qui relèvent les plats fait éclater les saveurs dans nos bouches ! On citera par exemple ces excellents fruits de mer dégustés sur l'île de Koh Mak, notre prochaine destination après Bangkok: les meilleures crevettes de ma vie pour seulement 4 euros le plat ! Et encore c'est cher pour la Thailande... 

Bangkok c'est aussi ça : des gratte-ciels, d'immenses centres commerciaux, des routes à étages où s'entassent des milliers de voiture à l'heure de pointe, provoquant des embouteillages monstrueux (il y a beaucoup moins de 2 roues et beaucoup plus de voitures qu'au Viet Nam), et le contraste des quartiers pauvres au pied des tours commerciales de plusieurs dizaines d'étages... Une ville qui s'étend sur des kilomètres et des kilomètres, où l'on peut se perdre dans Chinatown ou dans le quartier indien pendant des heures, puis se retrouver au milieu des touristes occidentaux venus s'éclater toute la nuit, recherchant la liberté qu'ils n'ont pas dans leurs pays: l'alcool, les drogues et la prostitution...